Le mouvement d’ouverture des données en France n’est pas une innovation de notre siècle. La première mention de l’autorisation d’accès aux documents publics date du XVIIIème siècle. Depuis, les textes normatifs ont évolué, ainsi que la forme de diffusion des données et documents. La littérature ainsi que de précédents mémoires du master évoquent des freins à la mise en place de l’ouverture des données. Difficultés techniques, budgétaires et de ressources humaines sont des points qui ressortent de ces sources. Néanmoins, les données et documents mis en ligne par des collectivités sont produits par des tiers, comme le Cerema. Les agents de cet établissement produisent des commandes, dont la diffusion est potentielle. Pensent-ils à cette possibilité lors de la production d’un livrable ? Intègrent-ils les bonnes pratiques de l’open data dans leurs activités quotidiennes ? La réponse à ces questions repose dans la culture professionnelle de chaque agent. Pour répondre cette problématique, des entretiens ont été menés auprès des agents du Cerema ainsi que d’autres établissements partenaires. L’analyse des enquêtes a permis d’obtenir quelques éléments de réponses. Une meilleure intégration des normes est constatée aux plus hauts échelons administratifs qu’à l’échelle locale. Au Cerema, l’intégration de l’open data par les agents dépend de leurs missions. Même si les agents sont au courant du mouvement de l’ouverture des données et de ses normes, l’application des bonnes pratiques dépend de leur culture professionnelle. La mission open data est souvent considérée comme secondaire : l’adhérence aux normes INSPIRE et aux géostandards Covadis est restreints aux projets avec un encadrement très précis sur le sujet. Cela peut s’expliquer par le cadre complexe derrière les normes. Finalement, les agents du Cerema ont le potentiel d’être des leviers à l’open data, s’ils y sont formés.
Mémoire confidentiel