L’importance de l’information géographique dans le domaine de la gestion territoriale est perçue comme une évidence par les professionnels du domaine, depuis leur apparition, les systèmes d’information géographique (SIG) ont été utilisés dans de nombreuses disciplines en raison de l’aide à la décision qu’ils apportent. Avec les évolutions démographiques que peuvent connaitre certains territoires, apparait la question de l’adaptabilité des services urbains pour subvenir aux besoins des populations et donc le développement des réseaux techniques. En plus d’être une condition indispensable à l’installation des populations voire de survie dans certains cas (eau, électricité), ces réseaux doivent respecter les principes de développement durable : développement économique, protection de l’environnement et égalité sociale. Cette durabilité nécessite la coopération d’un ensemble d’acteurs qui disposent chacun d’informations qui leurs sont propre. Si l’importance de l’information géographique est bien connu, la mutualisation des données est encore loin d’être une évidence bien que la directive Inspire et la loi Notre impose un certain partage. Considérés comme des infrastructures critiques à différents niveaux, le partage des données sur les services en réseau apparait d’autant plus délicat. A travers l’exemple de la distribution d’eau potable, ce mémoire mène une réflexion sur l’intérêt pour les différents acteurs de la gestion territoriale d’ouvrir les données de ces réseaux d’eau. En analysant l’aspect sensible de ces données, il apporte également un aperçu sur les différents moyens proposés par les infrastructures de données géographiques (IDG) pour les partager tout en gardant le contrôle de celles-ci aux gestionnaires de la distribution d’eau et des réseaux sensibles.